Arnaud Gallais, anthropologue et ancien membre de la CIIVISE, analyse sans détour l'affaire Betharram, scandale de pédocriminalité où des signalements ont été ignorés. Il dénonce l'omerta de l’Église et la responsabilité de François Bayrou...

Dans La Contre Matinale, Arnaud Gallais, anthropologue et ancien membre de la CIIVISE, a livré une analyse sans concession de l'affaire Betharram, l'un des plus grands scandales de pédocriminalité au sein du système scolaire français. Ce drame, qui a engendré près de 200 plaintes sur plusieurs décennies, a été marqué par des signalements ignorés et un silence complice. Une histoire tragique où des voix ont été étouffées, et où les responsables ont trouvé un terrain fertile dans l'inaction des autorités.

Arnaud Gallais a dénoncé l'omerta qui persiste au sein de l'Église catholique, un système où la vérité est constamment niée au nom de la protection d'institutions puissantes. Il a particulièrement souligné la responsabilité du ministre François Bayrou, dont le silence a permis à une telle structure criminelle de perdurer, en fermant les yeux sur des faits intolérables. Selon lui, des écoles comme Betharram, bénéficiant de financements publics sans aucun contrôle, sont des terreaux propices à l’impunité et à la perpétuation de l’abus. Arnaud Gallais a également abordé une question fondamentale : le rôle de l’enfant dans notre société et la manière dont leur parole est trop souvent minimisée, voire ignorée.

Dans un monde où les adultes détiennent le pouvoir, la voix des plus jeunes reste trop souvent inaudible, et leur souffrance n’est pas entendue à sa juste mesure. Une réflexion poignante sur la manière dont nous, en tant que société, traitons les victimes et la vérité.