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Retailleau craque sur cnews : le RN serait... de gauche
Bruno Retailleau ose : Marine Le Pen serait « très à gauche ». Une punchline taillée pour faire le buzz sur CNews, mais révélatrice d’une stratégie. En attaquant le RN sur le terrain social, il cherche à séduire l’électorat le plus à droite : zemmouristes, conservateurs radicaux, droite dure en quête d’autorité. Evidemment, sur le fond, l’accusation ne tient pas. Le programme économique du RN reste ultralibéral : selon deux économistes, il creuserait les inégalités, augmentant les revenus des plus riches de 10 % et faisant chuter ceux des plus pauvres de 30 %. Le vernis social n’est qu’un leurre électoral.
Retailleau, lui, assume une ligne dure : austérité, moins de droits sociaux, plus de contrôle. Il instrumentalise la question du RSA ou des retraites pour se positionner comme le vrai défenseur d’une droite de l’effort, face à un RN jugé trop flou, trop tiède. Et ce recentrage brutal s’observe aussi au Sénat, où la majorité LR enchaîne les textes d’inspiration réactionnaire : immigration, mariage des étrangers, réduction des aides sociales…
En 2025, la droite "républicaine" ne veut plus courir derrière Le Pen : elle veut la doubler. Retailleau en est le moteur. Pour peser, il ne suffit plus d’imiter l’extrême-droite — il faut devenir sa version assumée.