François est mort, et l’extrême droite exulte. Accusé d’être trop “woke”, trop tendre avec les migrants, trop critique du capitalisme, le pape dérangeait. Sa disparition ravive les fractures de l'Église.

Le pape François est mort ce lundi, en plein week-end de Pâques. Premier pape issu du Sud, il aura marqué l’Église par sa simplicité, son engagement pour les migrants, l’écologie, et la paix. À gauche, il est salué comme un pape progressiste ; à droite, il a souvent été critiqué, accusé de trahir la tradition. Si son pontificat a ouvert des brèches, il a aussi déçu sur certains sujets : rôle des femmes, mariage homosexuel, gestion des abus dans l’Église. François n’a pas tout changé, mais il a déplacé les lignes. À l’heure où les conservateurs, notamment américains, organisent un retour en force, l’Église s’apprête à élire un nouveau pape. Et ce choix pèsera lourd : dans un monde en crise, l’Église peut prolonger l’élan de François… ou rebrousser chemin. Ce conclave sera bien plus qu’un événement religieux. Ce sera un signal envoyé au monde.