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Dissolution du CCIF : "Le gouvernement cherche des boucs émissaires"
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où le professeur Samuel Paty a été assassiné après avoir montré des caricatures de Mahomet, le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé une série d’actions répressives, parmi lesquelles la volonté de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie (CCIF). Qualifié de “ennemi de la République”, selon Darmanin, le CCIF serait “manifestement impliqué” dans le meurtre de Samuel Paty, ce que l’association dément. A gauche comme à droite, plusieurs personnalités ont salué cette initiative, en accusant le CCIF d’être un relais de l’islamisme, voire de soutenir des imams rigoristes ou impliqués dans des procès pour terrorisme. Nombre d’associations, elles, soulignent le fait que le CCIF est une organisation laïque qui participe à des nombreuses initiatives anti-racistes, et s’inquiètent pour les attaques portées à la liberté associative. Nous avons invité Marwan Muhammad, ancien directeur du CCIF et fondateur de la plateforme L.E.S. Musulmans, pour discuter de la répression qui s’abat sur l’association et des accusations dont elle fait l’objet.