Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Censure : Macron, le Mozart de la politique, a encore frappé
L’édifice macroniste n’est pas comme Notre-Dame, il est dans un état de délabrement avancé, depuis ses mauvais résultats aux élections européennes et législatives. Quant à Macron lui-même, ça ne va pas fort. Son fusible vient de sauter, mais l’écran de fumée politico-médiatique se déploie pour attribuer la responsabilité de la censure aux oppositions, éventuellement à Michel Barnier. Mais Jupiter est absous. C’est une guerre des récits à laquelle a participé Macron dans son numéro d’autosatisfaction de jeudi soir. Ce ne peut pas être de sa faute, tant le bilan de ce Mozart universel est irréprochable. Vraiment ? Macron se retrouve en effet dans une situation qu’il a lui-même provoquée : par sa dissolution perdante et son “excellent” choix, pour Matignon, de quelqu’un issu d’un parti qui a fait 6% aux législatives. La macronie répète depuis juin que la dissolution était indispensable pour éviter la censure du gouvernement Attal «à l’automne, en plein budget». Or nous sommes à l’automne, en plein budget, et il y a une crise politique. Bravo champion !