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Derrière les JO 2024 : la surveillance de masse nous menace
Alors que les français battaient le pavé depuis le début de l’année contre la nouvelle réforme des retraites, au même moment, le Sénat adoptait largement le projet de loi dit « Olympique ».
Ce texte controversé débattu depuis le 24 janvier dernier est très axé sécurité. Alors, quand bien même cette loi prend racine dans le cadre des évènements sportifs que la France organisera du 26 juillet au 8 septembre 2024, cette dernière pourrait être étendue en dehors de son seul cadre exceptionnel. Ce projet de loi Olympique qui n’aura ainsi de sportif, que le nom. Et cela, nombre d’observateurs le soulignent, à commencer par le Conseil d’État.
Mais le point qui fait union chez les oppositions au texte est bel et bien l’article 7, qui souhaite rendre possible la mise en place de dispositifs expérimentaux de vidéosurveillance automatisée. Si l’on doit le traduire, il s’agirait d’instaurer une intelligence artificielle dans les flux de vidéosurveillance, capable d’identifier, par exemple, des comportements jugés suspects.
Mais cette expression soulève beaucoup de questions, à commencer par la définition de ces comportements suspects, ainsi que savoir qui peut en juger. Pour commencer à y répondre, et pour se plonger dans les méandres de cette loi « Olympique », Cemil Şanlı reçoit Bastien Le Querrec, juriste à la Quadrature du Net et Natsuko Sasaki, membre du collectif Saccage 2024.