Coup de gueule, coup de coeur, coup de blues… Dans cette rubrique diffusée à l’improviste, un journaliste du Média se saisit d’une question d’actualité tout en se gardant bien de se cacher derrière son petit doigt.
Guinée : un apprenti-dictateur protégé par Macron ?
C’était le 5 septembre 2021. En République de Guinée, un pays d’Afrique de l’ouest dont on ne parle pratiquement jamais dans les médias français, s’est déroulé un coup d’Etat militaire. Le vieux dictateur Alpha Condé, 82 ans bien tassés, a été renversé par un de ses plus fidèles lieutenants, le colonel Mamady Doumbouya. Personne n’a pleuré sur le sort du président déchu, qui a passé dix ans de règne à truquer les élections et à claquer la bise à François Hollande, son vieux copain de l’internationale socialiste.
Le nouvel homme fort du pays, le colonel Mamady Doumbouya, a été accueilli en libérateur par la population. Colosse de deux mètres, cet ancien caporal de la légion étrangère française a au début multiplié les gestes d’apaisement. Il a suscité de grands espoirs, en promettant de rendre rapidement le pouvoir aux civils. Mais les Guinéens ont vite déchanté. Doumbouya s’est arrogé tous les pouvoirs, et ne compte organiser des élections qu’en 2025.
Comme son prédécesseur, il embastille les opposants et tue des manifestants. Le tout sous l’œil complice de la France, qui soutient le régime de Doumbouya et lui passe tous ses crimes. Dans ce Dixit, notre journaliste Thomas Dietrich nous parle de la situation dramatique d’une Guinée qu’il connaît bien.