Chaque semaine, Serge Faubert raconte l’actualité française à travers le prisme des délibérations au Sénat et à l’Assemblée nationale. Ce qui perce de l’esprit des lois et de l’équilibre des forces politiques, au-delà du jeu des petites phrases.
Macron abandonne définitivement les pauvres
Mardi soir, les députés ont voté en première lecture la première partie du budget de la nation. Celle qui concerne les recettes.
L’impôt sur le revenu baisse de 5 milliards. Une disposition voulue par le chef de l’État. Les salariés vont donc gagner plus, nous dit Bruno Lemaire. Enfin, pas tous, puisque 22 millions de Français ne payent pas d’impôt sur le revenu.
Soit. Mais pour les autres ceux qui sont assujettis à l’impôt sur le revenu, ça reste une bonne nouvelle.
Le gain moyen a été évalué à 350 euros pour les ménages soumis à la première tranche du barème. Et il est de 125 euros en moyenne pour une personne seule.
Ce budget est d’abord une opération de communication politique. Il s’agit de faire croire à l’opinion qu’il redistribue du pouvoir d’achat.
En fait, il ne fait que déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Comme le démontre son refus de compenser le manque à gagner de la sécurité sociale après les exonérations et allègements de cotisations sociales consenties en décembre dernier. Vous avez compris le tour de passe-passe. D’un côté, je diminue l’impôt sur le revenu de 5 milliards, mais de l’autre, je ne paye pas les 3,5 milliards que je dois à la Sécurité sociale. Bingo !