Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Insécurité, guerres, pauvreté : bientôt la fin de la mondialisation ?
« Nous avons trop longtemps insisté sur les bénéfices de la mondialisation » a déclaré Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fonds Monétaire International dans une interview au Monde la semaine dernière.
Dans ce papier, la directrice du FMI s’alarme du “risque de fragmentation du commerce mondial, susceptible, selon elle, d’augmenter la pauvreté et l’insécurité pour tous”. Serait-ce la fin de la mondialisation, ou de cette mondialisation, libérale, qui a permis le développement dans un premier temps, mais aussi le creusement des inégalités au sein des pays avec des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres, dans un second temps ? ”Trop longtemps, l’attention n’a pas suffisamment porté sur ceux dont les emplois et les moyens de subsistance se sont évaporés, parce que les mécanismes de compensation ont été insuffisants. Cela a créé un terrain fertile pour les mouvements altermondialistes et le populisme.” a affirmé Kristalina Georgieva.
La directrice du FMI émet également des réserves sur les mouvements de relocalisation, protectionnistes ou de mise en place de barrières commerciales. Thomas Porcher revient sur l’aveu de la directrice du FMI sur l’échec de la mondialisation, qui a surtout profité aux plus puissants. L’économiste raconte en quoi le FMI fait surtout de la politique, et veut arranger le système monétaire mondial, ainsi que les grandes entreprises.
Le taux de chômage connaît une hausse en France hors Mayotte. L’INSEE enregistre un taux à 7,4% de la population pour le troisième trimestre 2023 contre 7,2% au deuxième trimestre. C’est surtout le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) qui repart, avec une augmentation de 0,7 point, et s’établit à 17,6%.
Et Libération le rappelle, les prévisions pour 2024 et 2025 sont également à la hausse. Coup dur pour le gouvernement dont la baisse du chômage est sa vitrine, et une de ses priorités. Mais Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a son explication. Pour lui, c’est notre modèle social, et le chômage, qui sont des freins au plein emploi. Thomas Porcher détruit complètement cette idée.
Lisa Lap et Thomas Porcher analysent tout cela, c’est l’Instant Porcher !