Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Gouvernement et médias : complices pour nier les violences policières
“Des comportements qui ne sont pas acceptables ont été ou vus ou pointés.” Par ces mots le Président de la République semble enfin reconnaître l’existence des violences policières, lui qui il y a quelques mois, refusait même qu’elles soient mentionnées devant lui.
Certes la musique est bien connue : “pas d’amalgame, brebis galeuses, pas de responsabilités collectives ou institutionnelles, rien à voir ni avec la doctrine du maintien de l’ordre, ni avec l’attitude complaisante du gouvernement”. Mais désormais au sommet de l’Etat, on en parle. Pas de bon coeur évidemment, ce sont les médias qui l’obligent en plaçant le sujet des violences policières au premier plan.
Victoire du journalisme, qui occupe enfin son rôle plein et entier de contre pouvoir ? Pas vraiment.
Les médias ont été obligés à mettre en avant le sujet des violences policières de part la profusion des images circulant sur les réseaux sociaux. Grâce aussi au travail de certains journalistes comme David Dufresne. Le silence sur les violences policières pendant le mouvement des Gilets Jaunes a été quasi total durant 1 mois et demi.
Comment expliquer cette crise cécité aiguë ? Censure ? Conformisme d’une profession qui dépend trop de sa proximité avec la police ? Sources policières qui ont démontré leur manque de fiabilité avec le fiasco Dupont de Ligonnès ? Le Stagirite propose quelques voies d'explication.