Notre actualité est édifiante... et souvent désespérante. Cette chronique la balaie avec indignation, étonnement, délectation... et toujours un peu d’humour.
Macron nous fait la guerre, et la macronie craque
Qu’est-ce qui arrive aux macronistes ? Pourquoi sont-ils si nerveux ? Qu’est-ce qui est arrivé au député Christophe Weissberg, pour qu’il “pète les plombs” sur CNEWS face au gilet jaune Jérôme Rodrigues ? Ou alors à Marlène Schiappa, mise en cause de manière assez rude par la réalisatrice et autrice Andréa Bescond, et qui en perd littéralement ses moyens ? De quoi ces craquages sont-ils le nom ? Au risque de sombrer corps et biens dans la psychologie de comptoir, osons une hypothèse. Les macronistes, qui sont centristes donc autopersuadés d’être dans le camp du Bien, ne supportent pas d’être associés de manière systémique à la violence, à l’absence de conscience sociale, à la dureté. Et pourtant, ces derniers mois, les choix radicaux de leur champion, l’irascibilité de son obstination, et les moyens qu’il utilise ouvertement pour écraser des adversaires qu’il tient pour des ennemis dévoilent la nature du projet auquel ils participent. Car Emmanuel Macron est en guerre et ne se cache même plus de l’être.
Dans cet épisode de sa chronique “L’actu démasquée”, Théophile Kouamouo analyse les contours de cette guerre. Qui est avant tout une guerre sociale, et dans laquelle il se sert des armes classiques comme la ruse, la peur et l’épée de Damoclès de la violence.