Économie, international, technologies… Cette émission prend le risque du “pédagogisme” pour mieux aller au fond de sujets qui se caractérisent par leur complexité apparente mais qui constituent des enjeux prégnants de notre époque.
Macron à Rungis : décryptage d'une drôle de rentrée politique
Hier matin le chef de l’Etat, bien discret jusqu’ici sur le terrain de la politique intérieure, était en visite au marché d'intérêt national de Rungis. C’est donc depuis le “ventre de Paris” qu’Emmanuel Macron a tenu à s'exprimer pour défendre sa réforme des retraites. Ce déplacement n’a rien d’original puisqu’avant lui, Nicolas Sarkozy ou encore François Hollande s’y rendaient régulièrement pour dérouler moult storytelling présidentiel. La nouveauté ici c’est qu’habituellement, Macron envoie ses ministres Borne ou Dussopt au front de cette guerre déjà perdue dans l’opinion. Mais le président ne semble pas en démordre et, de retour sur le devant ose les mêmes arguments, pourtant longuement débunké par les nombreux opposants à sa réforme des retraites.
Le chemin médiatique d’Emmanuel Macron à Rungis est alors réglé comme du papier à musique. Néanmoins, certains ont aussi fait le déplacement pour tenter de l’interpeller, au moins sur le terrain médiatique, à défaut de pouvoir s’adresser directement à lui.
C’est le cas de Rachel Keké, aujourd’hui député LFI Nupes, mais hier encore femme de chambre dans un hôtel de banlieue parisienne. Elle connaît donc bien cette France qui se lève tôt et lui a fait savoir devant les caméras… pendant que le président s’adonnait à une séance de selfie.
Pour évoquer cette séquence politique, cette “mini-rentrée” ou alors cette “sortie de l’ombre” d’Emmanuel Macron juste après la fin un peu particulière de l’examen de sa réforme des retraites à l’Assemblée nationale, et alors que plane la menace de grève générale et reconductible, notre journaliste Cemil Sanli reçoit Mathieu Slama, auteur et essayiste pour ce fond de l'info.