Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
"Les extrêmes, les extrêmes..." : L'incroyable lâcheté de la macronie face au pire
Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont marché à Saint-Brevin pour manifester leur solidarité avec le maire Yannick Morez, en répondant à l’appel de partis de gauche et de l’Association des Maires de France.
Il avait démissionné après un incendie volontaire à son domicile, aboutissement de mois de harcèlement par des groupes d’extrême droite voulant faire échouer un projet de déménagement et d'extension d’un centre d’hébergement pour demandeurs d'asile sur la commune.
Cet évènement a été intégré au récit politique et médiatique ambiant - celui qui ne prend pas au sérieux et relativise la violence d’extrême droite, notamment en l’associant systématiquement à une supposée violence symétrique d’extrême gauche.
Le récit politique et médiatique dominant à propos de la démission du maire de Saint-Brevin s’intègre à cette rhétorique relativiste, notamment en réduisant ce qui ressemble bien à un attentat d’extrême droite à un simple avatar du problème plus général des incivilités et agressions contre des élus locaux. Or convoquer la catégorie fourre-tout “d’agressions contre élus locaux” permet de dépolitiser l’attaque de Saint-Brevin, puisqu’on perd la spécificité du contexte.