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Un seul vainqueur : le seum
Pour éviter que ne se rejoue la catastrophe de 2017, Marine Le Pen a cherché à démontrer son sérieux, sa connaissance ses dossiers. Et plutôt que d’attaquer, elle a défendu son projet, ses propositions. Mais elle reste approximative et se fait surclasser par l’énarque dès que le débat devient trop technique.
Tactiquement Emmanuel Macron s’est offert le luxe de renverser la charge du bilan. Ce n’est pas Le Pen qui attaque le bilan du président, c’est Macron qui attaque la député Le Pen sur les textes contre lesquels elle a votés.
Macron se positionne donc en technocrate. Ce qui l’amène à se montrer paternaliste, condescendant, tant son adversaire n’est pas au point. D’où cette attitude qu’il affecte de professeur fatigué par le niveau de l’élève qui passe à l’oral.
En somme, Le Pen, trop brouillonne, n’a pas été en mesure de le mettre en difficulté sur son bilan.
Mais Macron, tellement concentré à pousser son avantage comparatif sur la maîtrise des dossiers, en a souvent oublié de mettre en évidence le risque politique, social, et moral que représente l’extrême droite. En lui reprochant davantage d’être approximative ou incohérente, plutôt que politiquement dangereuse, il pourrait finir de la banaliser.