Jeudi le ministre du Travail Olivier Dussopt a dévoilé des pistes de travail sur la réforme des retraites. Tout en privilégiant l’âge légal de départ à 65 ans - promesse du candidat Macron - le gouvernement confirme qu’il pourrait se diriger vers un âge légal à 64 ans, à condition qu’on augmente le nombre de trimestres travaillés (accélération de la réforme Touraine de 2014). Mais ce n’était finalement qu’un point d’étape, alors que c'est ce jour-là qu'aurait dû être détaillé le projet de réforme dans une version davantage finalisée. En début de semaine, le chef de l’Etat avait décidé, à la surprise générale, de repousser la présentation publique de sa réforme au 10 janvier, estimant que syndicats et partis politiques n’étaient pas prêts. Est-ce une marque de générosité, pour nous laisser profiter de Noël et d'une Coupe du monde “si bien organisée par le Qatar” ? Faut-il y voir une véritable ouverture sur le fond, pour donner plus de temps à la concertation ? Faut-il y voir un signe de fébrilité politique, Macron constatant qu’il n’a pas les appuis politiques nécessaires ?