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McKinsey, pantouflage et copinage : ce cancer qui ronge notre démocratie
Notre journaliste Cemil Sanli reçoit, dans le cadre de l’émission “Toujours debout”, Simon Woillet, responsable de la rubrique idées chez LVSL et co-auteur du livre “Consultocratie, les nouveaux maindarins ; et Sophie Taillé-Polian (ex-sénatrice Génération.s aujourd’hui députée Nupes du Val-de-Marne).
Ensemble, ils évoquent l’affaire McKinsey qui connait un nouveau tournant avec la double-enquête du PNF sur les campagnes électorales victorieuses d’Emmanuel Macron. Avec au centre du débat, la question du conflit d’intérêt et de la gymnastique problématique mais courante entre les missions publiques et les intérêts privés.
Retour sur un phénomène propice aux conflits d’intérêts dans lequel baigne la Macronie : le recours toujours plus automatique et lourd en conséquences financières, mais pas que (on va le voir), aux cabinets privés de conseils, au nombre desquels le désormais célèbre McKinsey. On rappelle qu’avant dernière campagne présidentielle, à la demande des groupes communiste et écologiste, une “commission d'enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques” avait débouché sur un rapport explosif mettant en lumière une mécanique problématique pour la démocratie même.
L’opposition avait alors réclamé une enquête sur un possible favoritisme de la majorité macroniste au profit du cabinet de conseil McKinsey. C’est donc chose faite.
Mais l’enquête peut-elle véritablement donner quelque chose? Que risque véritablement Emmanuel Macron ? Et au fond, est-ce si grave que cela de voir l’appareil d’Etat travailler si étroitement et régulièrement avec la sphère privée pour gouverner le pays ?