Notre actualité est édifiante... et souvent désespérante. Cette chronique la balaie avec indignation, étonnement, délectation... et toujours un peu d’humour.
Et si on vendait notre président à l'étranger ?
“Et si on décidait de vendre notre président, Emmanuel Macron, à l’étranger ? Ben oui, y a pas de raison. Faut être compétitifs, mondialisés, leaders du commerce international, rois de l’export ! Et qui peut mieux que tout autre se sacrifier pour l’intérêt national, sinon le plus illustre des nôtres ?
En plus, entre nous, si on parvient à le refourguer à un autre peuple par le seul effet de notre bagout, ben on pourra réutiliser le savoir-faire ainsi acquis pour vendre un max de Rafale, atteindre le plein-emploi, etc, etc. Mais bon. Y a un gros problème. Vers quel pays allons-nous pouvoir exporter notre bien-aimé président ?”
En se servant de ce fil rouge humoristique, notre journaliste Théophile Kouamouo explore les ratés de la politique étrangère du locataire de l’Élysée, trop soucieux de gloriole et de coups d’éclat médiatiques pour parvenir à de vraies percées sur la scène mondiale. Des percées qui seraient au bénéfice de l’intérêt national, bien entendu.
Il évoque également, en cette rentrée scolaire, un des marronniers de ces dernières années, en août-septembre dans les médias : les enseignants contractuels. Des enseignants “low cost” : moins formés, moins payés et en CDD. Une “mode” qui est d’abord partie des pays du tiers-monde, et a été selon toute évidence inspirée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, vigies de la mondialisation néolibérale. Et qui débarque désormais dans les pays dits riches. Dans le même objectif politique : affaiblir les services publics, combattre les “statuts” “trop” protecteurs pour les travailleurs. Le regretté essayiste Xavier Ricard Lanata parlait de “tropicalisation du monde” : on est en plein dedans.