Dans L'entretien express, Le Média reçoit un.e invité.e qui viendra nous apporter son éclairage sur l'actualité la plus chaude, la contestation sociale la plus brûlante, ou encore la dernière crise internationale. En dix minutes maximum, nous ferons le tour d'une question.
Avec Macron, l'hôpital en phase terminale : le rapport qui accuse
Souvenons-nous. C’était le 12 mars 2020, et Emmanuel Macron s’adressait de manière très solennelle aux Français. “Ce que révèle cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenus, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe”, déclarait-il de manière solennelle.
Avec le recul, on peut dire : “autant en emporte le vent”. Notre fameux bien le plus précieux, notre santé publique c’est-à-dire notre hôpital public, est plus que jamais abandonné. Nos soignants souffrent. Nos soignants décrochent. Ces mêmes soignants qui étaient remerciés, applaudis sur les balcons, à l’époque du confinement consécutif à la pandémie de COVID 19. C’est peut-être pour aller à contre-courant d’une sorte de retour à l’indifférence qu’un certain nombre de députés LFI/NUPES ont pris l’initiative de ce qu’ils ont appelé une commission d’enquête populaire sur l’urgence à l’hôpital. Leur rapport, dénommé Allo Ségur, vient de sortir. Et celui qui vient nous en parler aujourd’hui, c’est Damien Maudet, député de la Haute-Vienne.
Face à Théophile Kouamouo, il s’ouvre sur la genèse et le contenu de ce rapport. Pourquoi une commission d’enquête populaire et pas une commission d’enquête parlementaire ? Quel est l’historique des décisions politiques qui ont mené à la descente aux enfers de l’hôpital public, au point qu’une épidémie de bronchiolite mette les services de pédiatrie en état d’urgence et de tension extrême ? Quelles solutions possibles face à ce qui ressemble de plus en plus à un effondrement ?