Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Pénurie de médicaments - Macron, Sarkozy, Hollande : tous coupables !
Des pénuries de médicaments. En France. En 2023. Vous en avez sans doute entendu parler. Cela fait des mois qu’on connaît plusieurs pénuries de médicaments et que les professionnels de santé alertent. Amoxicilline, anti cancéreux, anti épileptiques, pilules abortives, paracetamol… En 2020, en pleine crise Covid, Emmanuel Macron déplorait déjà la production hors France et Europe de nos médicaments. Malgré les 800 millions d’euros injectés, des beaux projets et des baisses d’impôts, rien n’y fait. Dès cet hivers nous avons connu des pénuries. Et la semaine dernière, mardi exactement, Emmanuel Macron a présenté en Ardèche un plan de relocalisation de la production de médicaments en France, des antibiotiques au paracétamol. 50 médicaments prioritaires, dont 25 dans les prochaines semaines. Le chef de l'État a annoncé le lancement de huit projets de relocalisations et des investissements publics et privés de 160 millions d’euros. Le misoprostol - l’un des deux médicaments utilisés pour les IVG médicamenteuses - a été inscrit dans la liste des 450 médicaments dits “essentiels”. Les industriels devront avoir quatre mois de stock, selon les propos du ministre de la Santé François Braun dans Le Parisien. Mais le médicament n’est pas dans la liste des 50 molécules bientôt produites dans l’Hexagone, alors qu’on le rappelle, l’IVG est un droit fondamental et cela fait des mois que les professionnelles de santé alertent sur les entraves à l’avortement.
Thomas Porcher explique ces diverses pénuries par le fait que le domaine de la santé publique obéit aux lois du marché et ont subi des délocalisations massives. C’est la politique d’Emmanuel Macron, faire confiance aux marchés. Voilà ce que cela donne. Il est également temps de demander des comptes aux industriels.
Alors on a vu le boum de chat GPT et le fait de pouvoir discuter avec une ia.
Également les sénateurs ont adopté en première lecture, lundi 12 juin, une proposition de loi relative à la reconnaissance biométrique dans l’espace public. S’ils disent, avec ce texte, « poser des interdits et définir des principes relatifs à l’usage de ces technologies », les parlementaires ouvrent aussi la voie à un champ d’expérimentation inédit pour des technologies controversées, comme la reconnaissance faciale, écrit Le Monde.
Les eurodéputés eux ont approuvé mercredi un projet européen de régulation de l'intelligence artificielle. Parmi les mesures, ils souhaitent l'interdiction des systèmes automatiques de reconnaissance faciale dans les lieux publics.