Soutenez la 1ère chaine d'info indépendante de France !
Déjà 10 000 récoltés
Je fais un don
Retrouvez ce podcast sur votre plateforme préférée
Apple PodcastsSpotifyOvercastCastboxGoogle PodcastsPocket CastsBreakerRadioPublicRSS
L'instant Porcher

Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.

"J'adore la bagnole" : Au delà de la provoc, le grand vide de Macron

Emmanuel Macron a présenté sa planification écologique à l’horizon 2030 lundi dernier. Vous le savez, l’urgence écologique nous guette et la France a déjà eu le bonnet d’âne.

Avant cela, nous faisons un petit détour par les carburants. La semaine dernière, nous vous parlions de la proposition ratée du gouvernement de proposer aux industriels de vendre le carburant à perte, pour lutter contre l’inflation. Face à ce flop, Emmanuel Macron a avancé la vente à prix coûtant. Thomas Porcher explique que cela ne va rien changer, et que l’absence de transparence des prix empêche de savoir si les industriels vendent réellement sans bénéfice.

VOIR AUSSI : https://www.youtube.com/watch?v=ZZT_T8heu9U&t=321s  

 Qu’est-ce que “l’écologie à la française” selon Emmanuel Macron ? Une “écologie souveraine” : réduire la dépendance aux énergies fossiles, en passant de 60 à 40% à l’horizon 2030 avec le déploiement des énergies renouvelables et du nucléaire. Emmanuel Macron n’oublie pas l’Europe, en parlant d’une taxe carbone aux frontières et d’une stratégie industrielle “made in Europe”.

Une “écologie qui crée de la valeur économique et qui s’appuie sur une stratégie industrielle”. Le Président parle de “décarbonner” et d’accélérer sur deux chantiers : un inventaire de ressources minières (lithium, cobalt) et des gisements d’hydrogène naturel, et celui de la capture et séquestration de carbone. Emmanuel Macron promet aussi au moins 1 million de voitures électriques produites d’ici 2027 sur le sol français et la production de batteries, même vouées à l’export. Il annonce aussi 13 projets de RER métropolitains avec 700 millions d’euros de l’État.

Une “écologie compétitive”. Vous avez bien lu. Cela consisterait à trouver des “solutions décarbonées pleinement compétitives” pour être, je cite toujours, “en cohérence avec la stratégie économique et le programme qui permet à la France d’être le pays le plus attractif d’Europe”.

VOIR AUSSI : https://www.youtube.com/watch?v=SkIqfVYMvBM&t=486s  

Le Président cite notamment le plan industrie verte, pour faire face à la Chine et aux États-Unis.

VOIR AUSSI : https://www.youtube.com/watch?v=FzLT7IW-R9U&t=448s  

Pour cette “planification”, économique ou écologique on ne sait plus, le chef de l’État annonce 40 milliards d’investissement dès 2024, contre 33 milliards en 2023. Pour le secteur privé, il y aura des crédits carbone, des crédits biodiversité pour “inciter”. L'agriculture a été balayée d’un revers de main à la sauce productiviste. Et les océans ? Absents. Thomas explique que le Président jongle dans le “en même temps”, entre les consommateurs qu’il ne faut pas contraindre, et les industriels qu’il a peur de froisser. Une méthode inefficace en matière d’écologie. “Les incitations ne fonctionnent pas” concernant les grands industriels. Emmanuel Macron mise sur l’industrie “verte”, la “croissance verte”, en agitant comme projet les voitures électriques… Sans aborder les autres moyens de mobilité (investissement dans le ferroviaire, par exemple). Le chef d’État parle de sobriété “mesurée”, mais aucune mesure n’a été annoncée dans ce sens. Lisa Lap et Thomas Porcher analysent les manquements à cette “planification” qui, finalement, n’en est pas vraiment une.

Thomas Porcher analyse aussi la montée du climato-scepticisme en France, dont il incombe la responsabilité à plusieurs acteurs : responsables politiques (de tous bords), militants, médias… Lisa Lap et Thomas Porcher analysent tout cela, c’est l’Instant Porcher ! 

L'instant Porcher

Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.

En voir +

Vous aimerez aussi

Le Média n'appartient ni à l'état, ni à des milliardaires, il est financé uniquement par des citoyens comme vous.

Il est en accès libre pour le plus grand nombre grâce à des citoyens qui contribuent tous les mois. Devenez Socio pour soutenir l'information indépendante !

Rejoignez les Socios

Afin de rester indépendant et en accès libre pour le plus grand nombre, et de continuer de vous proposer des enquêtes sur les magouilles de la Macronie et les arnaques des multinationales, des reportages de terrain au plus près de ceux qui luttent, des entretiens, débats et émissions comme on n'en voit plus à la télé, nous avons besoin de vous !