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Prix de l'électricité : ce sénateur explique comment les capitalistes se gavent
Si l’énergie a toujours été un sujet important pour les Françaises et les Français, il ne fait que prendre toujours plus de place dans le débat public. Surtout depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie de Poutine. Néanmoins, la crise de l’énergie en France ne trouve pas uniquement sa source dans ce conflit dramatique. Bien au contraire. Les décideurs politiques français n’ont eu de cesse de maltraiter EDF, un géant unique en Europe si ce n’est au monde, qui a toujours attiré les appétits insatiables de la haute finance, dès sa création en 1946.
Avec l’ouverture à la concurrence en 2007 imposé par la très libérale Commission Européenne, l’Etat français a créé de toutes pièces un marché de l'électricité et du gaz vendu avec la promesse faite aux particuliers d’enfin pouvoir réaliser d’importantes économies. 15 ans plus tard, force est de constater sur nos factures que c’est tout le contraire qui s’est produit.
Entre temps, il y a eu la loi NOME venant réorganiser le marché des énergies en 2010, puis l’ARENH (pour Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) en 2011 avec pour objectif d’encadrer le prix de revente de l’énergie produite par EDF à ses concurrents directs, les fameux fournisseurs alternatifs. Dispositif censé prendre fin en 2025… Date à laquelle ces fournisseurs alternatifs devraient être autonomes dans leur propre production d’énergie, ce qui est en réalité loin d’être le cas. Puisqu'il reste immensément plus simple et rentable de se fournir auprès d'EDF, et ce grâce à l'ARENH.
Pour en parler, Cemil Şanlı invite Fabien Gay. Sénateur communiste, actif dans la Nupes, il est aussi directeur du journal L’Humanité. Fabien Gay est de ceux qui montent le plus au créneau sur le sujet de l'énergie, au Sénat comme dans les médias, pour dénoncer ce qu’il juge être un racket d’EDF, au profit du seul marché.