Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
"Mais lâchez-la, votre virilité !" | Sandrine Rousseau
Et si on lâchait notre virilité pour sauver la planète? C'est la proposition de la députée éco-féministe, Sandrine Rousseau, co-autrice d'un essai intitulé Par-delà l'Androcène. L'écologiste raconte sur le plateau du Média, cette ère des hommes qui détruit la planète et assure l'exploitation de la nature, des animaux et des êtres humains.
« Il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité ». La bombe est lâchée, avec ces mots Sandrine Rousseau déclenche involontairement une polémique, devenant à nouveau la cible des trolls de l'internet et des éditorialistes paniqués de voir leur virilité mise en cause.
Alors qu'elle participait à un débat sur la consommation de la viande et ses conséquences sur le climat, le samedi 27 août, aux journées d'été d’Europe-Écologie les verts, la députée écologiste de la NUPES ne faisait que rappeler un fait sociologique démontré par de nombreuses études : les femmes mangent moins de viande que les hommes, qui polluent plus et qui émettent 41% de gaz à effet de serre en plus. Et manger de la viande pollue.
Si les femmes mangent moins de viande c'est notamment le résultat de l'évolution de nos sociétés, de siècles de privation pour les femmes, d'un inégale partage des ressources alimentaires entre hommes et femmes que l'on identifie déjà dans les premiers peuples chasseurs cueilleurs.
C'est ce que dénonce Sandrine Rousseau dans un essai, Par-delà l'Androcène, aux éditions du Seuil et co-écrit avec Adelaïde Bon et Sandrine Roudault.