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La guerre des grands médias contre les mouvements sociaux
25 ans que les éditorialistes et autres pseudo-experts campent sur les plateaux télé et s’octroient toute la légitimité du monde pour rabaisser, déprécier et dévaloriser la contestation sociale.
25 ans, c’est surtout l’époque depuis laquelle Acrimed décrypte ce phénomène, décrypte le comportement des médias, leur hiérarchisation de l’information qui tend, toujours plus, à reléguer les mouvements sociaux au moins important. Ceux-là n’ont droit qu’à un traitement biaisé et toujours plus raccourci. Micro-reportages, micro-trottoirs, micro-débats entre experts tous d’accord entre-eux : d’accord pour dire que les grévistes sont des « preneurs d’otage ». D’accord pour laisser des lobbyistes revêtir l’habit du chercheur en sciences économiques ou en sociologie, faisant passer l’opinion pour une réalité scientifique.
25 ans, c’est aussi la période durant laquelle le fonctionnement des médias et des rédactions a drastiquement changé. Tout tourne autour des chaînes d’info en continu, où le direct et l’actu chaude dictent tout. Pendant que les éditorialistes se pavanent et imposent leur hiérarchie de l’information, les pigistes et jeunes journalistes sont soumis à une précarité et à une violence inouïe, bien obligés de se soumettre à une ligne éditoriale qui ne leur convient pourtant pas, et à produire en masse des contenus courts et sans intérêt.
C’est pour revenir sur ces 25 ans qu’Acrimed a publié ce livre "Les Médias contre la rue, Vingt-cinq ans de démobilisation sociale", aux éditions Adespote. Pour en parler je reçois sur le plateau du Média Pauline Perrenot, journaliste et porte-parole d’Acrimed.