Denis Robert reçoit des citoyens engagés, lanceurs d’alerte, intellectuels… Pour des entretiens à bâtons rompus dans lesquels le tutoiement est de mise et dont le présupposé admis par tous est que tout peut arriver.
Une ex députée LREM révèle les dessous de la Macronie
Émission confinée ce soir, où Denis Robert interviewe à distance l’ex député des Hauts de Seine de LREM Frédérique Dumas, aujourd’hui apparentée au groupe indépendant « Libertés et territoires ». En expliquant, dès septembre 2018, que le gouvernement d’Emmanuel Macron était le Titanic, l’ex productrice a été une des premières à rompre violemment avec la Macronie.
Proche de François Bayrou, elle avait pourtant participé en première ligne à la campagne des Présidentielles.
Du leader de la REM, elle dit qu’elle a cru en lui car il brisait les codes. Mais, très vite, la critique devient acerbe et désespérée. Il n’écoute personne, fait semblant de prendre les avis, mais réfléchit selon un logiciel qui lui est propre et auquel personne n’a accès. Cet algorithme, ajoute-t-elle, l’a éloigné des préoccupations du peuple. Elle cite l’exemple du premier tour des élections municipales où, alertée par des proches, médecins inquiets de la pandémie alors quasi avérée, elle lui a envoyé plusieurs messages le suppliant d’y renoncer. Elle était persuadée qu’il allait repousser ce premier tour en raison des risques mortels qu’il faisait prendre aux Français. Il a finalement renoncé, par calcul politique, parce qu’il craignait de ne pas être compris après le 49/3 et à cause des mauvais sondages.
Le regard portée par cette femme bien intentionnée au départ sur le projet macronien est d’autant plus dur qu’elle n’a plus grand chose à perdre ou à gagner. Elle montre à quel point la tête d’épingle qui dirige ce pays avec le Président – trois hommes Édouard Philippe et son directeur de cabinet Benoit Ribadeau-Dumas ainsi qu’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée – semble déconnectée du reste du pays. Elle porte un jugement tranché mais argumenté sur l’insensibilité pathologique d’Emmanuel Macron. « Il n’écoute que lui-même » conclue-t-elle.
On sort de cette heure de confinement pas franchement rassuré. Voire même plutôt flippé.