Chaque semaine, Serge Faubert raconte l’actualité française à travers le prisme des délibérations au Sénat et à l’Assemblée nationale. Ce qui perce de l’esprit des lois et de l’équilibre des forces politiques, au-delà du jeu des petites phrases.
Jean-Michel Clément, député : "La gauche doit faire son printemps Marseillais"
Jean-Michel Clément est le premier député à avoir quitté le groupe parlementaire de la République en marche. Cet élu de la 3 e circonscription de la Vienne, avait auparavant siégé par deux fois à l’Assemblée nationale sous l’étiquette socialiste. Dans cet entretien, il revient sur ses désillusions à l’égard des marcheurs et raconte de l’intérieur le fonctionnement du groupe parlementaire. Il revient sur les conditions de son éviction.
Avocat, Jean-Michel Clément pointe les dérives en matière de libertés publiques et de justice. En particulier, le basculement des législations d’exception dans le droit commun au nom de la sécurité. Il estime également que le nouveau Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti ne pourra pas rester plus de six mois à son poste tant les résistances de la magistrature sont fortes.
Le député de la Vienne – qui siège aujourd’hui au sein du groupe Libertés et territoires – se revendique toujours de la gauche. C’est ainsi qu’il dénonce la politique économique et sociale conduite depuis trois ans qui "facilite l’enrichissement de ceux qui possèdent déjà". Proche du PS – il est membre de Place publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann – il prône le rassemblement de toute la gauche sur le modèle du Printemps marseillais pour proposer une alternance en 2022.