Vu de France, on connaît assez peu l'Australie. L'île continent a pourtant défrayé les chroniques après les incendies qui ont ravagé ce pays. Alors que l'Australie était habité par les peuples aborigènes, spoliés et marginalisés depuis la colonisation, le film documentaire Painting Australia pose la question : qu'est-ce qui nous a mené dans cette situation? Une interrogation d'autant plus pertinente en temps de crise et d'épidémie mondiale.

Le Média a sélectionné ce documentaire, tableau subtil de la société australienne, parce qu'il décrit un contexte qui a favorisé l'émergence des catastrophes que nous vivons aujourd'hui : incendies, inondations et épidémies. Ces événements sont les résultats de la destruction des habitats forestiers, mais aussi d'un modèle de société dont l'Australie est l'un des avatars les plus puissants et l'un des moins connus. 

À une époque où pour sortir de la crise il est impératif de repenser nos gestions des territoires, d'apprendre à partager l'espace et revoir nos rapport aux peuples autochtones qui géraient ces catastrophes bien avant la colonisation. En Australie les aborigènes ont développé une science de gestion des incendies jamais reprise par les colons. Sauf que les feux de forêts sont pointés du doigts comme l'une des causes d'émergences des maladies.

Cette société imposée par la colonisation a donc tout faux. Telle est la leçon du film et la quête d'Arthur Levivier, son réalisateur qui écrit à propos des interviews réalisées dans son documentaire: "Au fil des discussions, j’ai pu dégager différents thèmes majeurs : la diversité culturelle et la xénophobie, la colonisation et l’oppression des aborigènes, la quête du bonheur et les illusions que l’on s’en fait".

Enregistrée durant la période des feux australiens, avant la flambée épidémique en Europe, cette émission reste toujours autant d'actualité pour questionner ce qui a été fait à l'heure où nous devons penser à l'après.

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