Trump-Zelensky : le sens profond d’un « clash » historique
C’est à un moment politique et médiatique hallucinant que nous avons assisté vendredi dernier. Un moment hésitant entre la séquence historique majeure et le buzz façon téléréalité. Donald Trump et son vice-président, JD Vance, engueulant littéralement le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le célèbre bureau ovale de la Maison Blanche. Devant des dizaines de caméras, sous le regard de millions de personnes médusées. Au-delà de la sidération, voire de l’incrédulité, nous avons assisté à une sorte de moment de vérité. Oui, le président américain a de l’aversion pour son homologue ukrainien et lui préfère largement Vladimir Poutine, le dirigeant d’une Russie qu’on a eu l’habitude de considérer comme un des adversaires structurels de ce qu’on appelle encore l’Occident.
L’Occident existe-t-il encore, quand le président de la première puissance mondiale traite un de ses alliés comme les dirigeants occidentaux justement ont souvent traité leurs homologues du Sud, Afrique et Amérique latine, loin des caméras ? La défiance de Donald Trump vis-à-vis de l’Europe, dont on ne sait pas trop s’il veut l’abandonner ou l’assujettir, est-elle un signe d’une guerre culturelle, d’une OPA idéologique lancée contre le Vieux Continent ? Et face à l’accélération de l’histoire, que peut vraiment l’Europe ? Existe-t-elle vraiment ?
Pour répondre à ces questions, Théophile Kouamouo à ses côtés trois intervenants.
- William Bouchardon, journaliste, notamment pour Le Vent Se Lève et pour Alternatives Économiques ou Jacobin, la revue de la gauche radicale américaine.
- Max-Erwann Gastineau, enseignant en Relations internationales, auteur, notamment du livre L’Ère de l’affirmation et de tribunes dans Le FigaroVox ;
- Et Fabien Lassalle-Humez, journaliste indépendant, spécialisé dans les questions internationales.