"Décrypter l'Afrique" est une revue d'actualité politique hebdomadaire sur le continent produite et présentée par Théophile Kouamouo.
Sénégal, Côte d’Ivoire : vrai faux départ de l’armée française ?
Alassane Ouattara annonce le départ "concerté" des forces françaises en Côte d'Ivoire, tandis que Bassirou Diomaye Faye prépare la fin de la présence militaire étrangère au Sénégal. Ces décisions révèlent des dynamiques stratégiques et symbol
Nouvel extrait de l’émission “Décrypter l’Afrique”, dont tous les contenus sont disponibles sur la chaine Youtube dédiée.
Aux côtés de Théophile Kouamouo : Fabrice Wuimo, journaliste pour Le Média TV ; Wilfried Ekanga, essayiste, analyste politique et militant camerounais ; Jean-Paul Oro, correspondant en France du quotidien ivoirien "L'Intelligent d'Abidjan" et président de l’Union des journalistes ivoiriens de France.
Au sommaire, la question brûlante de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest. Deux annonces majeures marquent les discours de fin d'année des présidents ivoirien et sénégalais : Alassane Ouattara officialise le départ "concerté" et "organisé" des forces françaises de Côte d’Ivoire et la rétrocession du 43ème BIMA à l’armée ivoirienne, tandis que Bassirou Diomaye Faye annonce la fin de toutes les présences militaires étrangères au Sénégal dès 2025. Quels enjeux stratégiques et symboliques ces décisions soulèvent-elles ?
Dans le fond, assistons-nous à deux dynamiques parallèles mais différentes ? D’un côté, Emmanuel Macron a lancé une sorte de réforme, d’ajustement de politique néocoloniale incarnée par l’ancien ministre Jean-Marie Bockel, et dans ce cadre il avait déjà engagé les discussions avec le pouvoir ivoirien mais pas avec les autorités sénégalaises, qui avaient dit attendre les législatives. Et de l’autre, une volonté de rupture a éclos dans les opinions de nombreuses ex-colonies d’Afrique. Et si, au fond, la continuité et la rupture se paraient désormais des mêmes habits ?