Parce qu’il n’est plus possible que seuls “les milieux autorisés” soient autorisés à penser notre monde, ses réalités et ses combats. Cette émission se veut le carrefour des intellectuel·le·s, penseuses·eurs et actrices·eurs des luttes sociales dissident·e·s et/ou invisibilisé·e·s.
Swann Périssé : l'humour comme arme politique
Pour ce nouveau numéro d’OSAP, on va s’autoriser à penser avec une humoriste qui brûle les planches du Palais des Glaces à Paris en ce moment, comme elle enflamme les RS depuis des années maintenant. Fille d’énarque, elle passe par Sciences Po Paris par “reproduction sociale” dit-elle, en ressort néanmoins diplômée mais ne fera jamais carrière dans le domaine.
Pourtant, aujourd’hui à 33 ans, elle politise tout et se revendique d’être une artiste engagée. Armée de son humour décapant, elle aborde des sujets variés tels que la sexualité, le féminisme, la police, l'écologie, etc. parfois sans aucune pincette. "Je prends la place, je pousse, je dis c'est moi ici maintenant" déclare-t-elle avec assurance pour illustrer sa conception du féminisme au quotidien, dans la pratique.
Dans cet entretien, elle aborde sa technique du "cheval de Troie" pour faire avancer ces opinions sur scène, mais aussi dans ses vidéos en ligne. Elle est questionné sur sa légitimité, son rapport au "vulgaire", ses réactions face au "me too stand-up", etc.
Son spectacle sobrement intitulé “CALME” parle en réalité de ce qui la met en colère et illustre alors un parfait paradoxe avec son tempérament explosif qu’elle raconte subir, avec humour. Swann Périssé est l'invitée de notre journaliste Cemil Sanli.
- Droit de réponse de M. Sébastien MELLIA
« Dans l’émission présentée par Monsieur Cemil SANLI « On s’autorise à penser » l’humoriste Swann Périssé rappelle que « des accusations de viol et d’agressions sexuelles et d’abus divers et variés » ont été récemment proférées à mon encontre.
Je tiens à préciser, comme je l’ai déjà fait dans d’autres médias, que ces accusations sont fausses et péremptoires. Elles sont parfaitement choquantes et portent atteinte à ma réputation, ce que je ne peux tolérer.
Je souhaite en particulier indiquer qu’aucune plainte pour viol ou agression sexuelle n’a été déposée à mon encontre et que je suis sur le point d’engager des poursuites judiciaires pour diffamation publique afin de laver mon honneur non pas devant un tribunal médiatique (les réseaux sociaux), mais devant un tribunal judiciaire, par les voies de droit.
Enfin, si Swann Périssé indique qu’elle a été victime de viol de la part d’un humoriste, ce que je déplore et condamne sincèrement, je tiens à préciser que je ne suis pas l’humoriste en question et que j’ai toujours eu des bons rapports avec elle (j’ai toutes les preuves qui l’établissent si nécessaire).
Vu la polémique diffamatoire dont je suis la cible, il me semble en effet important que cette précision soit portée à la connaissance du public pour éviter tout amalgame et malentendu. »