Nous voulons porter un regard iconoclaste, internationaliste, “solidariste” sur l’actualité internationale avec une option préférentielle pour les Nations victimes du grand jeu néolibéral. Mais aussi pour les victimes de ce grand jeu dans les autres nations, même quand elles sont riches.
Israël-Palestine : pourquoi les États-Unis ont déjà perdu
Et si nous étions conduits vers un moment déterminant, dans ce que certains appellent la guerre Israël-Hamas et d’autres le conflit israélo-palestinien mais qui n’est au fond, peut-être, que la chronique de l’écrasement sanglant d’un peuple ? Enfin, le président américain Joe Biden, lui-même pris à la gorge en pleine période pré-électorale par une partie de l’opinion publique démocrate qui se rebelle contre lui, menace de ne plus livrer des armes à l’État d’Israël, après l’attaque de Rafah ordonnée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Mais l’histoire nous enseigne que les lignes rouges américaines sont souvent de la pure rhétorique non suivie d’effets, comme on l’a vu à maintes reprises lors du conflit syrien. Qu’est-ce qui relève de la pure communication à usage interne, et de la réelle inflexion de politique étrangère ? Et au fond, si Washington retire ses billes maintenant et que cela arrête la main de Tel-Aviv, cela n’est-il pas une illustration de son impardonnable complicité voire coresponsabilité dans cet insupportable amoncellement de crimes de guerre ?
La parole de la France officielle, qui semble regarder ailleurs, a-t-elle sur ce sujet assez d’importance pour qu’on s’y arrête ? De ce sujet, mais également de la visite en France de Xi Jinping, le président chinois, nous parlons dans cette nouvelle édition du “Monde n’a pas de centre”, la chronique internationale de Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences-Po sur Le Média.