« Carte blanche », c’est la rubrique du Média consacrée à nos coups de gueule, coups de cœur et à nos partis pris. À nos opinions, étayées par des faits scrupuleusement respectés mais éclairés par nos différentes sensibilités.
Apologie du terrorisme : la chasse aux voix contre le génocide en Palestine
Lundi 7 octobre 2024, la France commémore l’attaque survenue un an plus tôt sur le territoire israélien, dite du 7 octobre. C’est dans ce contexte que Bruno Retailleau a décidé de montrer les muscles face à qui voudrait dénoncer l’occupation israélienne et le génocide à Gaza. Et comme à l’accoutumé, l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme a été fait par le Ministre de l’Intérieur. Manière de dire : “pro-palestinien, sachez que lutter contre l’oppression et la colonisation menée par l’État d’Israël équivaut à être antisémite”. La droite française - le ministre de l’Intérieur en tête - n’est plus à une paresse intellectuelle près.
Ça fait un an, déjà, que le mouvement pro-palestinien et décolonial est réprimé par l’État français. Depuis les lendemains du 7 octobre 2023. On se souvient des conférences annulées de Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon. Les convocations pour apologie du terrorisme d’Anasse Kazib, de Mathilde Panot, de Rima Hassan, de militants syndicaux, d’étudiants… L’apologie du terrorisme, justement, depuis des années de réformes toujours plus illibérales, devient le motif magique pour convoquer qui ose faire entendre une voix différente. Qui ose contester l’ordre établi et faire montre d’un tant soit peu d’esprit critique. Aujourd’hui ce sont les mobilisations pro-palestiniennes, mais demain, qui sait, ça sera peut-être n’importe quel mouvement social…