Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Une dinguerie par jour : la folle semaine de Darmanin
Gérald Darmanin persiste et signe à propos de Karim Benzema : il sait que Benzema cache quelque chose, quelque chose en lien avec les Frères musulmans. Ce feuilleton à la fois grotesque et inquiétant dure depuis deux semaines. Il s’intègre dans une longue séquence de surenchères polémiques et de coups de menton en plein contexte de l’attentat d’Arras et des répercussions en France du conflit israélo-palestinien.
Cette méthode est empruntée à son mentor en politique, Nicolas Sarkozy, qui excellait dans l’art de gesticuler et de dévoiler, après chaque événement grave, de nouvelles mesures qui la plupart du temps soit existaient déjà, soit étaient techniquement ou juridiquement irréalisables. Obtenir des effets concrets n’est pas l’essentiel. Il s’agit d’exister, de montrer à l’électorat qu’on est dans l’action.
Cependant Gérald Darmanin entend également profiter du contexte créé par l’attentat d’Arras pour préparer des lois inquiétantes pour les libertés fondamentales. Quoi qu’il en soit l’agitation et les provocations permanentes Darmanin accélèrent la radicalisation droitière d’une bourgeoisie qui continue pourtant à se penser comme centriste et modérée, quand bien même cette bourgeoisie se choisira finalement un autre champion pour 2027.