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Grand remplacement ou gros n'importe quoi ? Les vérités d'un démographe
Quiconque est branché à l’actualité, qu’elle soit relayée via le poste de télévision ou les frénétiques réseaux sociaux, le sait. La théorie du grand remplacement à colonisé tous les espaces. Citée directement ou pas, l’idée s’est infusée dans notre société jusqu’à être prise au sérieux par une certaine gauche et surtout, quotidiennement abordée par les nombreuses voix médiatiques liées à la droite et l’extrême-droite. Sur Twitter, par exemple, pas un jour ne passe sans que le militant d’extrême-droite Damien Rieu ne poste une photo ou relaie un fait divers censé illustrer ce grand remplacement. Celui d’une population française fantasmée comme homogène, blanche et chrétienne, par une population musulmane venue principalement du continent africain.
Théorisé en France par Renaud Camus en 2010, l’idée d’une submersion numérique d’un peuple par un autre est, elle, bien plus ancienne. Notre invité de ce soir, démographe et historien, est allé chercher dans notre passé proche et lointain pour comprendre et expliquer la source de cette peur irrationnelle. Car pour lui, il l’affirme, chiffres et arguments à l’appui : il n’y a pas de grand remplacement.
Ce soir pour Le Media, Cemil Sanli a préparé et mené un entretien sur ce sujet explosif, avec comme invité Hervé Le Bras, démographe et historien.