« Carte blanche », c’est la rubrique du Média consacrée à nos coups de gueule, coups de cœur et à nos partis pris. À nos opinions, étayées par des faits scrupuleusement respectés mais éclairés par nos différentes sensibilités.
En tournée africaine : les incroyables dérapages de Macron
Fin de la Françafrique ? Fin du paternalisme néo-colonial ? Ce samedi 4 mars, le Président français Emmanuel Macron a achevé sa tournée africaine en République Démocratique du Congo. Pendant quatre jours, le président français s’est rendu au Gabon, en Angola, en République du Congo et en RDC pour “bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable avec l’Afrique.”
Prenant acte d’un ressentiment croissant envers la France, Emmanuel Macron a effectué sa tournée sous couvert d’intérêt économique, culturel et environnemental. Après avoir effectué son discours au One Forest Summit au Gabon, cœur de la Françafrique où règne la famille Bongo, le président français s’est rendu en Angola, pour promouvoir l’agriculture. Emmanuel Macron, qui se défend de toute démarche politique et paternaliste, s’est tout de même rendu au Congo-Brazzaville pour une petite escale. Il s’est rendu dans la capitale congolaise à Brazzaville, pour s’entretenir avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 40 ans.
Après cette escale express, le président français a terminé sa tournée en République Démocratique du Congo, où les échanges entre les deux chefs d’États ont été à plusieurs reprises tendus. Félix Tshisekedi, président de la RDC n'a pas accepté l'expression néocoloniale du "compromis à l'africaine" utilisée par l'ancien ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour qualifier son élection en janvier 2019. Une arrogance et un paternalisme qui ruine petit à petit l’image de la France en Afrique. Pour en parler, notre journaliste Cemil Şanlı reçoit Thomas Dietrich, pour une nouvelle carte blanche.