Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Intimidations, agressions, terrorisme, de quoi "l'ultradroite" est-elle le nom ?
Après le match France-Maroc le 14 décembre au soir, des hordes de militants racistes ont lancé des attaques planifiées contre des supporters du Maroc, en pleine rue, notamment à Paris, Lyon, Nice, Montpellier ou Annecy.
Quatre jours plus tard, dans une lettre qu’elle a cosignée et adressée à la Première ministre, Marine Le Pen demande la dissolution de groupes violents, mais sans les nommer. De qui parle la présidente du groupe Rassemblement national ? Elle cible ces groupes nationalistes et identitaires, vraisemblablement, mais elle semble les mettre sur le même plan que des groupes antifascistes par exemple, ou des écologistes radicaux.
Ce relativisme ne correspond pas à la réalité de la menace que représentent ces groupuscules d’extrême droite violents. Il serait fallacieux d’établir une causalité directe entre les activités politiques d'une droite radicale électoraliste (Reconquête! ou le Rassemblement national) et les activités de quelques 2000 ou 3000 éléments que le Renseignement regroupe sous la catégorie d’ultradroite.
Mais la coupure entre l'extrême droite parlementaire et ces groupuscules ultra-violents n’est pas nette, et il y a une circulation entre ces deux mondes, non seulement d’idées, mais aussi de personnes.