Économie, international, technologies… Cette émission prend le risque du “pédagogisme” pour mieux aller au fond de sujets qui se caractérisent par leur complexité apparente mais qui constituent des enjeux prégnants de notre époque.
Interdiction de la corrida : retour sur une incroyable guérilla
Le débat devait enflammer l'Assemblée Nationale, mais ses opposants l'ont empêché. Alors que l'abolition de la corrida était à l'ordre du jour, son rapporteur a renoncé devant une armada d'amendements. Jeudi 24 novembre, tandis que la France Insoumise profitait de sa niche parlementaire pour proposer des lois au vote, Aymeric Caron a porté celle visant à abolir la corrida sur tout le territoire français, en vain.
Aymeric Caron n'a pas pu porter le coup final à la corrida. Le député du groupe de la France Insoumise – Nupes, a retiré sa proposition de loi visant à abolir cette pratique sur tout le territoire français, en plein débat parlementaire.
Résigné devant l'impossibilité de voter dans le temps imparti de la niche parlementaire, l'ancien journaliste s'est retrouvé bloqué par plus de 800 amendements, dont 377 du Rassemblement National, qui ont porté l'estocade au projet d'Aymeric Caron d'abolir définitivement la corrida. L'élu parisien dénonce « une obstruction parlementaire » et parle même de « séparatisme » en désignant les partisans de la tauromachie.
En introduction du débat législatif, l'ancien journaliste a dénoncé un loisir qui vise « à torturer et tuer pour le plaisir ». Le député espérait profiter de la niche parlementaire de son groupe, qui avait jusqu'à minuit pour soumettre au vote des propositions de lois. Il doit attendre l'année prochaine pour espérer reproposer sa loi dans le cadre des niches parlementaires.
Faute d'avoir pu embrocher la corrida, cette proposition de loi aura eu le mérite d'instaurer publiquement le débat et d'en faire un sujet politique.