Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Les européens, idiots de la mondialisation
Au programme de L’Instant Porcher cette semaine : l’ode à la sacro-sainte concurrence de la commissaire européenne Margrethe Vestager, le bilan du gouvernement français en matière d’écologie et enfin le confinement en demi-teinte annoncé par Emmanuel Macron.
Dans une tribune du 29 mars dans Le Figaro, la commissaire européenne Margrethe Vestager annonce la couleur : en temps de crise, il faut se recentrer sur les priorités. Éducation ? Préservation de notre modèle social ? Budget pour les hôpitaux ? Que nenni. Par les temps qui courent, c’est la libre concurrence des marchés qu’il faut préserver.
Un jour plus tôt, le 28 mars, des milliers de personnes manifestaient dans plusieurs grandes villes de France réclamant davantage de lois ambitieuses pour le climat.
Si la communication d’Emmanuel Macron se défend d’un bilan écologique inédit, en appuyant sur les promesses de campagne du président de la République, les citoyens ne sont pas convaincus : timides avancées sur le plan des énergies renouvelables, peu de lois pour inciter les entreprises à adopter des démarches vertes, etc.
Quelques jours plus tard, après plusieurs semaines de silence, le chef de l’exécutif s’est enfin exprimé sur la crise sanitaire. Le président tente de rassurer sur le confinement en demi-teinte, la catastrophe de la campagne vaccinale, réaffirme son soutien au personnel des hôpitaux…
Décryptage de l’actualité, avec Elsa Margueritat et Thomas Porcher.