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Un nazi au programme de l'Éducation nationale
"On n’étudie pas Mein Kampf en philosophie en disant “regardez c’est un grand livre de philosophie et nous allons voir la pensée d’un grand auteur philosophe qui s’appelle Hitler”. Il faut absolument sortir Martin Heidegger de la case philosophe car il n’est pas philosophe, il est propagandiste nazi."
Dans cette tribune au ton passionné, l’essayiste Vincent Cespédès – initiateur de la pétition « Sortir Heidegger » – défend l’idée suivante : s’il ne faut pas interdire ou censurer l’œuvre du philosophe allemand, auteur de Être et Temps et de Lettre sur l’humanisme, il est urgent de ne plus le recommander dans le cadre des enseignements de philosophie dans les classes de terminale en France. D’autant plus que son « nazisme et son implication intellectuelle dans le nazisme » ne peut plus être contestée après la découverte en 2013 de ses « Cahiers noirs ». Une découverte qui rend, selon Cespédès, encore plus indéfendables les tentatives de réhabilitation contemporaines notamment portées par des « philosophes médiatiques » comme Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut. « Heidegger est une vache sacrée française, une chasse gardée, à la fois le faussaire et le fossoyeur de la philosophie », s’indigne Cespédès.