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République : le traitement indigne des exilés enfin visible
Mardi 24 novembre des milliers de personnes se sont rassemblées place de la République pour réclamer un toit pour les demandeurs d'asile.
La veille des associations avaient installé des tentes au même endroit. La BAC les déloge manu militari, violentant migrants, élus et journalistes. Les tentes des associations sont saisies. La polémique enfle. La France découvre la violence de la police contre les réfugiés. La loi sécurité globale qui vient d'être adoptée à l'Assemblée fait l'unanimité contre elle. Le contexte et le lieu ont fait que les images ont marqué. Cependant les associations venant en aide aux réfugiés se désolent que la prise de conscience soit si tardive.
"Il faut que des journalistes se fassent tabasser pour qu'on arrive à rendre visible quelque chose qui est invisible. Ça serait "super" si ces violences ne s’étaient produites qu’hier. Elles se produisent comme ça depuis 2015 de façon complètement systématique. Aujourd’hui on est tous dans le même bain : les citoyens et ces personnes qui sont invisibilisées et qui en crèvent" explique Chloé Guerber-Cahuzac de Paris d'exil.
L'action de République visait à mettre à l'abris et à visibiliser les centaines de migrants jetés à la rue par le démantèlement du camp de Saint-Denis une semaine avant. Depuis la police se livre à une véritable chasse à l'homme dans les rues de Paris et de sa banlieue, empêchant les exilés de prendre le moindre repos. Une réalité bien plus dure que les images filmées en début de semaine.
AFP