Coup de gueule, coup de coeur, coup de blues… Dans cette rubrique diffusée à l’improviste, un journaliste du Média se saisit d’une question d’actualité tout en se gardant bien de se cacher derrière son petit doigt.
L'Union Européenne n'est pas corrompue, elle est la corruption
Fallait-il, au moment de la nomination de Christine Lagarde à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), se dresser sur ses ergots et pousser un immense cocorico ? C’est de cette question provocatrice que part Théophile Kouamouo pour brosser un bref portrait d’une femme politique qui traîne un certain nombre de casseroles.
« Et si la nomination à la BCE de l’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international, ministre de l’Agriculture puis des Finances sous Nicolas Sarkozy, était un moment de vérité, une sorte de révélateur ? Parce que, tout de même, tous les portraits laudateurs de Christine Lagarde ne parviendront pas à faire oublier une affaire : l’affaire Tapie. (…) Christine Lagarde finira accusée de « complicité de faux » et de « complicité de détournements de fonds », puis sera condamnée, sans grande conséquence, pour « négligence ». Au-delà des soupçons de corruption, cette affaire Lagarde-Tapie est le symbole de l’assujettissement de l’intérêt public aux intérêts privés, de l’affaiblissement des Etats au profit des oligarques de tout poil », note-t-il, sans oublier de noter que Mario Draghi, le prédécesseur de Lagarde, était lui aussi « problématique », notamment en raison des conflits d’intérêts nés de ses fonctions précédentes à la banque Goldman Sachs.