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Liban : après la catastrophe, entre colère et auto organisation
Le 4 Août 2020, plusieurs tonnes de nitrate d’ammonium stockées au port de Beyrouth ont explosé, tuant au moins 200 personnes, blessant 6000 autres et dévastant la ville. Après le choc, c’est la négligence des autorités qui est pointée par les libanais : l’explosif était gardé sans mesures de sécurité près d’un stock de feux d’artifice. Pour beaucoup, c’est le point culminant de la crise d’un système politique tout entier, déjà secoué par la crise économique et de la monnaie, ainsi que par l’épidémie de COVID-19.
Car le Liban est gouverné par un système tout à fait particulier. Depuis son indépendance, le pouvoir y est partagé entre les 18 différentes communautés (ou sectes) religieuses. Un système “assoiffé de pouvoir”, comme nous le dit Jonathan du média indépendant Megaphone, qui bloque le pays dans un affrontement perpétuel et dans la corruption.
Un système, surtout, qui semble incapable d’apporter une réponse aux défis posés par l’explosion. Dix jours après l’explosion, reportage à Beyrouth, où les habitants semblent désormais avoir pris en main la reconstruction.
