Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
Guyane française : la décharge de la honte
Au sein du Parc Amazonien de Guyane, sur la commune de Maripasoula, près de la frontière avec le Suriname et sur les bords du Lawa, une décharge se consume.
12 000 habitants respirent la fumée que dégage cette déchetterie publique où 30 000 tonnes de déchets s'entassent.
2 700 à 3 000 tonnes de détritus supplémentaires s'accumulent chaque années. La situation pourrait engendrer de potentielles pollutions, et intoxiquer les populations environnantes.
Cette décharge gérée par la CCOG, la communauté de commune de l'Ouest Guyanais symbolise l'abandon des pouvoirs publics d'un territoire enclavé, laissé à lui même, et d'une population qui se sent oubliée. Pourtant, l'Union Européenne a condamné la présence de cette poubelle à ciel ouvert en 2007. Comment, alors que la France dit placer les enjeux écologiques au cœur de sa politique, peut-elle laisser une décharge fumer en pleine forêt amazonienne ?
Après avoir enquêté, s'être rendu sur place, et avoir interrogé l'ensemble des acteurs concernés, cette investigation du Média revient sur un scandale sanitaire et écologique, totalement méconnu de la métropole.