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Combattants des colonies : l'ingratitude de la France
74 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, certaines blessures sont toujours ouvertes. Parmi elles, la question du traitement des forces militaires issues de l’empire colonial français. Connues sous le nom des « indigènes », la France s’est servie de leur force, pour ensuite les abandonner. Nombre d’entre eux ont été faits prisonniers, et ont atterri dans des camps particuliers : les Frontstalags.
L’historienne Armelle Mabon a retracé leur parcours. De leur mobilisation à leur emprisonnement dans ces camps particuliers, puis à leur libération et au retour dans les anciennes colonies. C’est une des historiennes qui a également beaucoup travaillé sur le massacre de Thiaroye. Un crime caché de l’Etat français, dont les soldats tirèrent sur des tirailleurs sénégalais qui réclamaient le versement de leur pécule près de Dakar. Elle a tiré de ce travail de recherches très fouillé un livre intitulé « Prisonniers de guerre « indigènes », Visages oubliés de la France occupée « , dont la réédition est sortie jeudi 16 mai.