Pendant 15 mois, les postiers grévistes des Hauts-de-Seine (92) réclamaient de meilleures conditions de travail malgré la pression de La Poste pour trouver un accord concernant la fin du conflit. 463 jours plus tard, La Poste a cédé. Gaël Quirante, responsable syndical et postier gréviste fait le bilan.

"Ce sont 463 assemblées générales quotidiennes avec un comité de grève qui regroupait des syndiqués, des non-syndiqués. Des collègues qui ont été ceux qui contrôlaient cette grève. Alors, c'est vrai qu'en tant que représentant départemental, c'était un peu la tête émergée de l'iceberg qu'essayait de couper la direction de La Poste pensant, comme elle fonctionne elle même ainsi, qu'en coupant une individualité, une personne, on arrive à détruire un mouvement, on arrive à détruire un collectif. Cette grève, c'est surtout la démonstration, et on l'a vu tout au cours du conflit, qu'en réalité ce collectif s'est renforcé et s'est élargi avec des personnalités très différentes", raconte Gaël Quirante.