Coup de gueule, coup de coeur, coup de blues… Dans cette rubrique diffusée à l’improviste, un journaliste du Média se saisit d’une question d’actualité tout en se gardant bien de se cacher derrière son petit doigt.
Biden, Clinton & cie : Trump est-il vraiment le seul pourri ?
Depuis l’arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, de l’éléphant dans le magasin de porcelaine Donald Trump, la tentation d’analyser la scène politique américaine sous un prisme manichéen est encore plus forte que d’habitude. En tout cas, sous nos cieux européens. On a l’impression qu’il incarne si bien la figure du « méchant », du « bad guy », que tous ceux qui s’opposent à lui passent pour des gentils.
Du coup, il nous est difficile d’analyser l’Ukraine-gate, que Donald Trump instrumentalise contre un des plus sérieux prétendants à l’investiture démocrate, l’ancien vice-président Joe Biden, sous un prisme qui « dédouane » ce dernier et son fils Hunter – lequel a gagné beaucoup d’argent en travaillant pour un oligarque ukrainien sulfureux, alors même que son père était une sorte de régent de fait de ce pays à la recherche d’un protecteur face à une Russie qui avait annexé la Crimée.
Et pourtant, les choses sont plus compliquées que cela. Et d’hier à aujourd’hui, l’impérialisme américain, ses ingérences et sa corruption intrinsèque, font peser le même discrédit sur les deux « camps ». Alors même qu’une partie importante de la base du Parti démocrate américain semble vouloir se tourner vers des options plus radicales que celles de Biden.