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Pour une écologie pirate : le manga One Piece inspire le mouvement climat
Et si l'écologie du point de vue des quartiers populaires se donnait comme horizon la libération des terres ? Pour Fatima Ouassak, qui vient de publier aux éditions La Découverte, Pour une écologie pirate, la libération des terres est une condition à la libération des habitants des quartiers populaires et à un projet d'écologie populaire. Au Média, elle expose une analyse écologiste, anti-coloniale et anti-capitaliste, qui croise la lutte des classes, la libération animale et les combats féministes.
« Être dépossédé de l'ancrage dans une terre, c'est être voué à l'errance et à l'impasse politique ». Par ces mots, Fatima Ouassak, autrice de Pour une écologie pirate, insiste sur l'urgence de lutter pour libérer la terre, notamment des quartiers populaires. Cette terre « meurt car ceux qui l'habitent ne sont pas considérés comme chez eux », écrit-elle. Politologue, co-fondatrice du Front de mères et de Verdragon, la maison de l'écologie populaire à Bagnolet, en Seine Saint-Denis, Fatima Ouassak se définit politiquement à travers sa terre.
Inspirée par le manga One Piece et par la soif de liberté des protagonistes de l'oeuvre littéraire japonaise, qui rappelle celle de la jeunesse des quartiers populaires, l'autrice voit à travers cette soif de liberté le déclencheur d'une lutte pour la libération des terres dans les quartiers populaires. Cette soif de liberté, symbolisée par la figure du pirate, inspire le titre du livre de Fatima Ouassak et son projet écologiste, du point de vue des quartiers populaires. Ce projet croise écologie, anti-racisme, féminisme, lutte des classes et libération animale.