« Carte blanche », c’est la rubrique du Média consacrée à nos coups de gueule, coups de cœur et à nos partis pris. À nos opinions, étayées par des faits scrupuleusement respectés mais éclairés par nos différentes sensibilités.
Magot de la DGSE, Kadhafi, Françafrique… la face cachée de l’espionnage français
Nos services secrets ont encore frappé fort. Dans un article paru dans le journal Le Monde, on apprend que l'ancien patron de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), Bernard Bajolet, a été mis en examen pour avoir fait pression sur un entrepreneur qui devait de l'argent aux services secrets.
Une rocambolesque histoire, où plusieurs dizaines de millions du magot secret de la DGSE ont été dilapidés. Ce dernier fait d'armes peu glorieux s'inscrit dans la longue liste des barbouzeries qui ont entachées le renseignement extérieur français. On est bien loin de l'image héroïque véhiculée par la fameuse série « Le bureau des légendes », où la DGSE préserve la France de la menace terroriste et de l'espionnage économique des autres grandes puissances.
De l'affaire du Rainbow warrior à l'assassinat de Kadhafi, de l'enlèvement de Ben Barka à la tentative d'assassinat sur un opposant congolais réfugié en France, notre journaliste Thomas Dietrich nous raconte la face cachée de la DGSE, la très puissante et très secrète « boîte ».
Une DGSE qui est bien loin d'honorer la France à l'étranger, et dont l'action secrète échappe même parfois à nos politiques. Une DGSE qui perpétue à sa manière la Françafrique. C'est l'heure de la carte blanche.