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Niger, Mali et Burkina Faso quittent la CEDEAO : la françafrique en miettes
Pourquoi l’Afrique de l’Ouest se déchire-t-elle ? Dans cette région grande comme les Etats-Unis et majoritairement francophone, 3 pays ont décidé d’entamer un bras de fer avec la plus grade institution régionale.
Le 28 janvier, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé leur retrait "sans délai" de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ce qui marque une étape majeure de la crise politique et économique en Afrique de l’Ouest dont la zone sahélienne reste en proie à la menace djihadiste. Ces 3 trois pays qui ont décidé de créer leur propre organisation commune ont lancé l’Alliances de États du Sahel (AES), scellée par la signature de la « Charte du Liptako-Gourma » le 16 septembre 2023.
Mali, Burkina Faso et Niger représentent 2,75 millions de km2 et 70 millions d’habitants. Autant dire, une partie importante de la CEDEAO qui représentait 200 millions d’habitants avant ce départ. Parmi les raisons de cette discorde, les 3 pays de l’AES reprochent à la CEDEAO d’être un instrument de l’impérialisme occidental, en particulier, celui de la France.
Mais quid de l’avenir pour ces Etats, toujours en proie à la menace djihadiste ? Qui a le plus à perdre ? Et pourquoi la France est-elle citée dans ce divorce Ouest-Africain ? Eléments de réponse avec nos invités Amzat Boukari-Yabara et Antoine Glaser.