« Carte blanche », c’est la rubrique du Média consacrée à nos coups de gueule, coups de cœur et à nos partis pris. À nos opinions, étayées par des faits scrupuleusement respectés mais éclairés par nos différentes sensibilités.
« Ils dansent sur le cadavre de Philippine » : Boutin, Bardella, Retailleau, le bal des charognards
Notre chroniqueur régulier Paul Elek revient sur la récupération par l’extrême droite de l’affaire Philippine dans sa nouvelle Carte Blanche.
Paul aurait pu parler d'autre chose. De la mobilisation en France pour la protection de l’enfance face à la suppression par la direction de la PJJ de plusieurs centaines d'emplois d'éducateur·rices, psychologues et assistant·es sociaux·ales, du risque mortel pesant sur l’ONU et les instances internationales à cause du blancseing occidental de la politique de massacre de l’Etat colonial israélien. Mais il se contentera de montrer comment par un mécanisme bien rodé, l’extrême droite met en branle tout le système médiatique français pour avancer sa cause.
Les faits de l'affaire : 21 septembre 2024, le corps de Philippine, étudiante à Paris-Dauphine, jeune femme originaire des Yvelines. 24 septembre, quatre jours plus tard arrestation d’un suspect, jeune homme, condamné en 2021 pour des faits de viols commis en 2019 (à l’âge de 17 ans), 5 ans de peine purgés, sorti le 20 juin, 75 jours de rétention en CRA (plusieurs renouvellement proche de la date maximal de 90 jours) en l’absence d’une reconnaissance de laissez-passer consulaire du Maroc qui n’arrivera que le 3 septembre : imbroglio juridique entre la France et le Maroc. La sortie du CRA “est assortie d’une assignation à résidence et d’une obligation de pointer au commissariat”, mais non respectée, ce qui a fait placer cet homme dans le fichier des personnes recherchées, un jour avant les faits.