Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Comment Macron et Attal divisent les travailleurs
Gabriel Attal a prononcé 40 fois le mot “travail” dans son discours de politique générale. Faut-il se réjouir qu’il en fasse une préoccupation majeure ? On devine trop bien dans quel sens va sa volonté de “déverrouiller le travail”...
Gabriel Attal a prononcé 40 fois le mot “travail” dans son discours de politique générale. Faut-il se réjouir qu’il en fasse une préoccupation majeure ? On devine trop bien dans quel sens va sa volonté de “déverrouiller le travail”. Le credo initial du macronisme était de combattre toutes les rentes et de favoriser l’élévation individuelle par le travail.
Mais libérer le travail ne signifie pour les macronistes que maximiser sa rentabilité en accroissant la pression sur le travailleur et en réduisant ses protections. Dès lors pour répondre aux travailleurs en emploi qui se plaignent de leurs conditions de travail, le baratin sur le mérite et l’égalité des chances est toujours là, mais on revient à des choses plus simples : la rengaine sur la valeur travail, et la stigmatisation des gens hors emploi.
La macronie assume son conservatisme et entend désormais plutôt mettre en avant l’éthique populaire du travail, le bon sens, l’attachement à la valeur travail. Ce afin de décourager les contestations sociales en leur opposant la fierté de ceux “qui en chient sans se plaindre”.